Au fond de mes songes, je me vois vivre.

Si le rêve ose parler,

qu'il me narre en ode,

qu'il me raconte en mots!

Si mes lettres se défont des chaines,

célébrant une nouvelle naissance

 qu'elles versent les larmes!

Je me morfonds du faux,

de sabres hostiles,

qui me saignent en goutte.

S'il ne tienne qu'à moi,

je ne saurais rêver

de palais lointains

de gens étant des mystères!

Chidber le 15/6/2013

Lorsqu'une fleur

exhibe ses charmants pétales;

embaume l'air pur

de ses senteurs ancestrales;

elle mène une vie de reine

et meurt fânée et pâle.

Jamal le 15/6/2013

S'il faudrait fatalement

que je courberais l'échine;

que je léguerais mon âme,

ma seule  fortune!

N'étant que piètres mots,

qu'un semblant de lune!

je dirais non,

qu'on me méprise,

qu'on me piétine!

S'il faudrait

que je l'asservirais 

ma muse crétine!

que je renoncerais

à mes rêves,

mes voies divines;

que je me résignerais

à une sombre vie

mesquine!

Je redirais encore

non et non,

sur ce

  je ne badine!

Comme les oiseaux,

je volerais

aux aurores matines!

J'escaladerais les cieux,

fuyant la peur,

la routine!

De quoi aurais-je besoin,

alors qu'en or

mes rêves

 font ma mine?

Jamal le 4/6/2013

Ce matin là,

mes oiseaux ont boudé mon jardin.
Aucun chant, ouï, en aucun coin;
ni battement d'ailes sur un sapin.

Ce matin là,

le soleil est là ,chez lui, souverain;
arborant ses rayons en grand essaim;
redorant lys ,roses et beaux jasmins.

Ce matin là,

ils ont du fuir mes cieux plus loin,
vouant tout à un piètre dessein!
Peut être lésés, que sais-je enfin?

Ce matin là,

Cet Eden que j'ai érigé en ce lopin,
n'offrirait plus, ni banquets ni festins!
Sans oiseaux, la fête est au déclin!

Chidber le 2/9/2012

Deux saisons pour vivre et mourir

Salée est ton eau ô mer de mon océan,
Emmenant vagues et d’amour affluant,
Battant l’espoir au crépuscule fuyant.

Salées le sont mes nuits de ce bel été,
Déferlant d’une écume au bord jetée,
Mes rêves y’ coulent calmes et palpités.

Les oiseaux au ciel volent en tourbillon,
Scrutant ses contours et ses vastes sillons,
L’embellissant comme de sacrés papillons.

Ils guettent mes rêves si longtemps reportés,
Les voyant éclore me les faisant escorter,
Mes chimères sont à bannir et à exporter.

En mon utopie, n’ai-je hélas que deux saisons,
Un printemps orné de mille souvenirs plaisants,
Un été où tout doit mourir en pendaison !

Chidber Rebelle Dimanche 26/8/2012

Un écrit qui vient juste d'éclore dédié à tous mes amis:

Ce grand bleu me nargue.
Je crois l’entendre dire,
D’un air si compatissant,
Qu’il veille accepter,
à m’exorciser
de mes pires démons
ayant hanté ma vie,
et embrasé son calvaire.
Quand je tends mon oreille,
Son murmure au fil des vagues,
me chochotte qu’il est prêt,
à ensevelir mes peines,
à atténuer le mal languissant,
que personne, à part mon être,
ne saurait supporter l’ampleur.
Délivré,enfin!
comme à chaque rencontre,
où la mer est mon hôtesse,
La vie re-pénètre mon âme.
Après chacune de ses vagues,
peut-être, si je compte bien,
à la septième vague,
la mer finit par tout dissoudre,
par me rendre mon sourire,
séquestré au fur des infinies nuits.

Asilah  le 22 .8 .2012 0 18h30

Dans mon miroir
Je perçois un reflet
qui me rappelle quelqu'un
Que je connais très bien
Mais ce n'est pas moi
********************
Qui es-tu reflet
Que fais-tu dans mon miroir
A vouloir te substituer
A mon image,
à être mon faux moi.
********************
Il reste muet.
Ses traits pourtant
sont mes traits.
Son regard est mien
mais ce n'est pas moi.
******************
Suis-je devenu fou?
Ai-je oublié
celui que je suis?
Ce quelqu'un
ne peut être que moi!
****************
Oui, il l'est par
son regard niais;
sa hargne à vouloir
aimer et être aimé
et ça c'est tout moi.

Chidber 2/8/2012

Au coin de la rue, je t’attends mon amour.

Je rêve de te voir, t’offrir à mes yeux.
 Mon flair au tournant devient tout feu ;
 Me dit : cours vieux, cours, vole si tu peux,
 Elle est là avec sa frange, sa belle silhouette ;
 Son air timide, une humeur de bonne fillette.
 Elle aussi t’attend, te clame, t’accepte.

Rien que vous deux, personne aux alentours.

Est-ce possible, est elle réelle, quel enjeu ?
 Pourrais-je, dans mon âtre, voir du feu ?
 Ne plus être seul, enfin vivre à deux.
 Oublier ma solitude, mes peurs, mes pertes.
 Mon cœur cesserait à jamais être alerte ;
 Ma terre inerte, plus noire, devient verte.

De joie, de paix, déborderont mes cours !

Chidber

Sans elle point n'ai-je de confident!

Mes mots acerbes 

en ma gorge se noueront.

Sans elle mes poèmes n'auraient de noms.

Mes chants d'amour

 seraient un fade serment.

Sans elle

 ma vie roulerait en tourment!

Mes rêves

 finiraient en cocu tourbillon.

ô toi femme

 que Dieu a beau créé!

Afin que notre vie triste

 soit belle égayée.

Mes jours

avec toi

sont joliment émerveillés

Adan notre père

 d'Eve a été payé!

De son charme

 son trône fut émaillé.

Eve et Adan

,l'un par l'autre

 la vie est choyée!

Chidber  le 27/7/2012